Gabon/Les défis d’un nouveau Code électoral : la vision d’Ali Akbar Onanga Y’Obegue
Par Stive Roméo Makanga
Ali Akbar Onanga Y’Obegue, homme politique et ancien ministre gabonais, figure parmi les voix critiques et lucides quant aux réformes institutionnelles en cours au Gabon. À travers son analyse publiée sur sa page Facebook officielle, sur la rédaction d’un nouveau Code électoral, il met en exergue les enjeux majeurs qui définissent ce processus à la fois technique et politique.
Un impératif de transparence et d’équité électorale
Pour Ali Akbar Onanga Y’Obegue, l’un des principaux objectifs d’un nouveau Code électoral est d’assurer la transparence des scrutins. Il rappelle que l’histoire électorale du Gabon a été marquée par des contestations fréquentes, souvent liées à des irrégularités dans les processus électoraux. Il estime que la rédaction d’un nouveau texte doit garantir une équité irréprochable entre les candidats, en éliminant les zones d’ombre qui favorisent les contestations.
La mise en place d’un organe de gestion des élections indépendant et crédible est l’un des piliers qu’il défend. Selon lui, une commission électorale impartiale doit être créée ou renforcée pour restaurer la confiance des populations.
Une participation inclusive pour une légitimité accrue
L’ancien membre du gouvernement insiste également sur la nécessité d’inclure toutes les forces vives de la nation dans le processus de rédaction du Code électoral. Pour lui, l’exclusion des partis politiques, des organisations de la société civile et des experts électoraux pourrait nuire à la légitimité du texte final. Il préconise donc une approche participative où chaque acteur aurait son mot à dire, dans un cadre consensuel et apaisé.
Le défi de la modernisation des processus électoraux
L’ancien ministre met en avant l’importance d’une modernisation des outils et des procédures électorales. Il plaide pour l’adoption de technologies fiables, notamment pour l’enregistrement des électeurs et la transmission des résultats, tout en soulignant les risques d’un usage abusif de ces outils. À ses yeux, le défi est double : moderniser sans fragiliser la fiabilité du processus.
Un cadre juridique pour prévenir les dérives
Ali Akbar Onanga Y’Obegue attire l’attention sur les aspects juridiques du nouveau Code électoral. Il estime que le texte doit être suffisamment précis pour éviter des interprétations contradictoires. Les dispositions relatives aux litiges électoraux doivent être renforcées, afin de garantir des recours efficaces et rapides en cas de contestation.
Une opportunité pour redéfinir la gouvernance politique
Enfin, il considère la rédaction du nouveau Code électoral comme une opportunité de refonder la gouvernance politique au Gabon. Pour lui, ce texte doit transcender les clivages partisans et poser les bases d’une démocratie véritablement représentative. Il souligne que cette réforme ne doit pas être perçue comme une réponse conjoncturelle, mais comme un acte fondateur pour les générations futures.
Ali Akbar Onanga Y’Obegue voit dans la rédaction du nouveau Code électoral un tournant décisif pour le Gabon. Il appelle à un processus transparent, inclusif et ancré dans une vision à long terme. Si ces conditions sont réunies, le Gabon pourra surmonter les défis électoraux récurrents et renforcer sa trajectoire démocratique.
Laisser un commentaire