Après l’ARTEF hier, la CNLCEI auditionne Gab’Oil ce mardi 31 décembre
La lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite au Gabon se poursuit avec détermination. Ce mardi 31 décembre 2024, c’est au tour de Gab’Oil, acteur stratégique dans le secteur pétrolier, d’être dans le viseur de la Commission Nationale de Lutte contre la Corruption et l’Enrichissement Illicite (CNLCEI). Après avoir auditionné les anciens dirigeants de l’Autorité de Régulation des Transports Ferroviaires (ARTEF) hier, la Commission s’attaque désormais à d’autres figures présumées impliquées dans des pratiques douteuses.
Gab’Oil dans l’œil du cyclone
François Owono Messie, ancien administrateur directeur général de Gab’Oil, devra répondre aux interrogations des commissaires au siège de la CNLCEI, situé dans le quartier London. Sa gestion, tout comme celle des autres personnalités convoquées, est sous le feu des projecteurs. Soupçonné de pratiques non conformes aux normes de gestion publique, il devra éclaircir plusieurs zones d’ombre concernant l’administration de cette entreprise pétrolière de premier plan.

Ces convocations interviennent dans un contexte où l’opinion publique réclame davantage de transparence dans la gestion des entreprises publiques. Pour beaucoup, Gab’Oil symbolise un secteur où les enjeux financiers et les responsabilités stratégiques nécessitent une gouvernance irréprochable.
Une série de convocations pour assainir la gestion publique
La CNLCEI s’est récemment illustrée par une série de convocations visant plusieurs anciens responsables publics. Parmi eux, Joseph Ibouli Maganga, ex-secrétaire exécutif de l’ARTEF, et Puanne Paulin Moussounda, ancien directeur général du Pôle National de l’Emploi (PNPE). Ces initiatives s’inscrivent dans la continuité des réformes amorcées lors du Conseil des ministres du 19 décembre 2024, où plusieurs dirigeants ont été limogés pour mauvaise gestion présumée.
Conformément à la loi n°042/2020 du 22 mars 2021, modifiant certaines dispositions de la législation anti-corruption, la CNLCEI dispose des prérogatives nécessaires pour enquêter sur les pratiques de ces entités publiques. Les résultats de ces enquêtes pourraient déboucher sur des poursuites judiciaires en cas de manquements avérés.
Un signal fort pour une gouvernance responsable
En ciblant des institutions clés comme Gab’Oil, la CNLCEI envoie un message clair : la tolérance zéro envers les pratiques de corruption et d’enrichissement illicite. Ces auditions témoignent d’une volonté politique accrue de renforcer la transparence et la redevabilité dans la gestion des affaires publiques.
Les Gabonais suivent de près ces investigations, espérant qu’elles marqueront un tournant décisif dans la lutte contre un fléau qui fragilise le développement économique et social du pays. La CNLCEI, en s’attaquant aux figures emblématiques de la mauvaise gestion, contribue à restaurer la confiance des citoyens envers leurs institutions.
Une audition déterminante
L’audition de Gab’Oil ce mardi pourrait lever le voile sur des pratiques qui, si elles étaient confirmées, appelleraient à des réformes profondes et urgentes. En attendant les conclusions officielles, les attentes sont grandes quant aux résultats de cette lutte acharnée contre la corruption, une priorité pour le Gabon en quête de modernisation et de justice sociale.
Cette nouvelle étape dans les travaux de la CNLCEI symbolise l’engagement renouvelé des autorités gabonaises à faire de la bonne gouvernance un pilier du redressement national.
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