CNAMGS/Direction générale: c’est au tour de Nadia Christelle Koye
La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) traverse une période de turbulence sans précédent. En conflit ouvert avec le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga), l’organisme a accueilli, ce samedi 4 janvier 2025, sa nouvelle directrice générale, Nadia Christelle Koye, selon Gabonreview. Choisie par le conseil d’administration à l’issue d’un appel à candidatures, elle devra s’attaquer sans délai à une crise paralysante, marquée par la suspension de la distribution de médicaments pour des milliers d’assurés.
L’arrivée de Nadia Christelle Koye intervient dans un contexte de changement notable. Contrairement aux nominations antérieures, son désignement résulte d’un processus transparent lancé en décembre dernier. Ancienne vice-présidente du Centre gabonais des élections (CGE), elle prend la tête d’une institution fragilisée par une dette vertigineuse envers les pharmacies, estimée à plusieurs milliards de francs CFA. Cette dette a contraint le Sypharga à suspendre ses services, aggravant une crise qui touche de plein fouet les Gabonais économiquement faibles.
Lors de la passation de pouvoirs, le président du conseil d’administration a souligné la spécificité de cette nomination, rappelant que plusieurs prédécesseurs avaient été suspendus pour des faits de mauvaise gestion. Désormais investie d’un mandat de cinq ans, Nadia Christelle Koye doit rapidement regagner la confiance des parties prenantes. Ses premières actions devront se concentrer sur l’apurement des dettes, tout en initiant des réformes de fond pour assurer la durabilité financière de la CNAMGS.
Parallèlement, la crise actuelle expose les dysfonctionnements structurels de l’organisme. La pression sociale est intense, et l’attente des assurés, immense.
Pour restaurer l’équilibre, Nadia Christelle Koye devra moderniser le système de recouvrement, renforcer la lutte contre la fraude sociale, et rationaliser les dépenses de santé. Ces mesures, bien que nécessaires, devront être mises en œuvre dans un climat marqué par des tensions syndicales et des attentes élevées.
Le défi est de taille : stabiliser une institution au bord de l’implosion, tout en réaffirmant son rôle essentiel dans le dispositif de protection sociale du Gabon. La réussite de cette mission pourrait non seulement transformer la CNAMGS, mais également redéfinir les fondements d’un système solidaire en crise.
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